Éduquer à l’empathie par le corps

Action départementale

Éduquer à l’empathie par le corps

Parmi les les stratégies pédagogiques favorables à l’engagement et à la motivation des élèves, le travail sur l’empathie constitue un facteur protecteur puissant.

Apprendre à s’ouvrir aux mondes des Autres ! de Omar Zanna (cf. « Cultiver l’empathie à l’école » - Dunod 2018) Oui, l’empathie s’apprend ! C’est là tout le rôle de l’éducation : enseigner « Le sens des autres ». Apprendre à reconnaître les états affectifs et mentaux d’autrui, cultiver ce sens de l’autre attestent d’une empathie ouverte. Pour définir simplement l’empathie, on dira que c’est la perception du monde subjectif d’autrui « comme si » (Rogers, 1967) nous étions cette personne ou bien encore la capacité de se mettre à la place de l’autre. Toutefois, il faut opérer une distinction entre empathie émotionnelle et empathie cognitive. L’une renvoie à la résonance entre les corps, l’autre au raisonnement entre les esprits. La capacité à exprimer et ressentir des émotions est indispensable à la mise en oeuvre des comportements rationnels. En l’absence d’émotions, impossible non seulement de prendre des décisions, d’apprendre mais également d’anticiper. Empathie et coopération scolaire Dispositifs permettant d’éduquer à l’empathie :

  • la prise en compte du corps,
  • dans les situations, on pratique ensemble
  • faire ensemble pour réussir la tâche en tenant compte des affects des autres
  • les dispositifs proposés incitent également à la rotation des tâches
  • le changement de rôles est pensé pour que chacun éprouve, pour lui-même et pour les autres, différentes places dans les exercices de la séquence, participant ainsi au décentrement affectif pour agir ensemble.
  • les dispositifs sollicitent l’expression verbale...
  • l’élève revient mentalement sur lui-même et les autres en mettant des mots sur ses ressentis et ceux des autres, permettant à chacun de livrer ses impressions, ses émotions, ses gênes...mais aussi ses plaisirs et ses découvertes. ...pour oser dire

Pas de progrès sans débat d’idées, sans conflit cognitif (sans décentration, disent les psychologues cognitivistes) et pas d’expression du conflit sans un climat, une atmosphère qui permette sereinement son expression et facilite le décentrement affectif : la capacité à discuter sa propre pensée, et pas uniquement à la justifier. Le décentrement psychologique est de ne pas vivre comme le centre. Ce peut être aussi apprendre que même en cas de désaccord avec les autres, il sera aimé.

Des compléments d’information sur le site Climat scolaire développé par le réseau Canopé.